Hijama : tout savoir sur cette thérapie prophétique

Hijama. Ce mot ancien peut sembler lointain, voire mystérieux. Pourtant, derrière lui se cache une source de soulagement puissante, aussi bien pour le corps que pour l’âme.

Vous vous sentez vidé, souvent épuisé sans raison claire ? Douleurs chroniques, migraines, troubles du sommeil, angoisses persistantes… rien n’explique vraiment ce que vous vivez, et rien ne semble fonctionner. C’est dans ce genre de situations que des patients viennent me voir. Beaucoup ne connaissent même pas la hijama. D’autres l’ont entendue évoquer comme une simple « méthode naturelle ». En réalité, elle va bien plus loin.

Depuis des siècles, cette pratique accompagne les humains dans la purification, la détente et la régénération. Elle ne se limite pas à une aspiration de la peau. Elle touche à l’énergie vitale. Elle libère ce qui bloque. Elle reconnecte à plus grand que soi.

Vous vous demandez d’où vient la hijama et pourquoi elle fait autant parler ? En quoi la version humide est-elle si puissante comparée à la sèche ? Quels sont ses effets véritables sur la circulation, les douleurs ou l’immunité ? Peut-elle vraiment soulager des troubles comme les migraines, les cycles irréguliers ou des douleurs chroniques ignorées par la médecine classique ? Et surtout, comment savoir si c’est pour vous, et dans quelles conditions la pratiquer sans risques ?

Je vous guide pas à pas, avec des exemples tirés de ma pratique, pour que vous puissiez comprendre l’histoire, les mécanismes et les bienfaits de la hijama. Vous verrez qu’elle n’est pas qu’une technique, mais un soin prophétique aux effets bien réels.

Origines historiques et traditionnelles

La hijama, également appelée « cupping therapy » en anglais, est une pratique médicinale ancestrale. En tant que praticien spécialisé dans les sciences occultes et les soins spirituels, j’ai constaté à maintes reprises son lien puissant avec les soins prophétiques (الطب النبوي).

Son origine remonte à plusieurs millénaires. Utilisée par les anciens Égyptiens, Grecs, Chinois, puis adoptée et perfectionnée dans la culture arabe islamique, la hijama est aujourd’hui toujours pratiquée pour ses vertus thérapeutiques et spirituelles.

Plus qu’un simple soin physique, c’est une sounna du Prophète ﷺ. Il a lui-même eu recours à la hijama et recommandé sa pratique :

🌿 « Le meilleur des traitements que vous employez est la hijama. »
(Sahih al-Bukhari, 5696)

Une fois, un homme que j’ai traité pour des blocages occultes profonds a vu son état commencer à s’améliorer après sa première séance de hijama, là où d’autres traitements n’avaient montré aucun effet. Cela montre bien que parfois, la guérison commence par ce que l’on néglige.

Définitions et types de hijama

La hijama consiste à créer une succion sur la peau à l’aide de ventouses, dans le but de soulager certaines douleurs, purifier le corps et l’esprit, et rééquilibrer les énergies internes.

Il existe deux formes principales de hijama :

Hijama sèche (sans incision)

La hijama sèche est douce : elle consiste à poser les ventouses sur la peau sans incision. Cette méthode stimule la circulation et détend les tissus sans évacuation de sang.

Très utilisée pour apaiser les tensions musculaires, elle est idéale avant une hijama humide, ou pour les personnes faibles ou sensibles.

Hijama humide (avec incision)

C’est la forme la plus réputée et ancienne. Après une première succion, de petites incisions sont pratiquées sur la peau, puis on repose les ventouses pour extraire le sang stagnant.

C’est cette technique recommandée dans les hadiths pour ses effets de purification du sang et d’évacuation des toxines.

📿 « Celui qui se fait faire la hijama, Allah lui accorde la miséricorde. »
(Musnad Ahmad, 11715)

Mécanismes d’action physiologiques

Stimulation de la circulation sanguine et lymphatique

En tant que thérapeute, j’observe régulièrement les effets directs d’une hijama sur la circulation. Dès les premières minutes, le sang est attiré vers la surface, ce qui améliore la nutrition cellulaire, l’oxygénation des tissus et la libération des tensions.

Elle relance aussi le système lymphatique, contribuant à éliminer les déchets cellulaires et à renforcer l’immunité naturelle.

Théories analgésiques et anti-inflammatoires

La succion des ventouses stimule les récepteurs cutanés. Cela déclenche la libération d’endorphines, les « hormones du bien-être ». L’effet analgésique se fait sentir rapidement après la séance.

En cas de douleurs chroniques, la hijama agit comme un anti-inflammatoire naturel. Je l’utilise souvent sur des patients souffrant de douleurs inexpliquées, de tensions occultes ou de fatigue chronique prolongée.

Principaux bienfaits pour la santé

Soulagement des douleurs musculaires et articulaires

Des frères et sœurs me consultent souvent pour des douleurs persistantes, surtout au niveau du dos, des épaules ou des genoux. Après quelques séances de hijama ciblées, la majorité ressent un soulagement notable.

Détoxification et purification du sang

Lorsqu’on extrait un sang noir, épais ou visqueux — ce qui est fréquent lors des séances — on libère le corps de ses déchets stagnants. Cela soutient les fonctions hépatiques et rénales.

Un frère m’a partagé qu’il souffrait d’insomnies sévères depuis des années. Rien ne fonctionnait… jusqu’à ce qu’une hijama sur les points du foie change tout. Depuis, il dort paisiblement.

Renforcement du système immunitaire

En éliminant les toxines et en stimulant les organes internes, la hijama permet au corps de retrouver ses capacités d’autodéfense. Les patients rapportent souvent moins de maladies saisonnières.

Réduction du stress et amélioration du bien-être mental

Beaucoup pensent que la hijama agit uniquement sur le corps. C’est faux. Elle apaise aussi l’âme. J’ai vu des patients anxieux et agités retrouver la paix intérieure, grâce à des séances régulières couplées à la roqya char3iya.

Effets positifs sur la peau et le métabolisme

Chez certaines personnes, la hijama aide à améliorer la qualité de la peau, notamment en cas d’eczéma, d’acné ou de teint terne. On constate aussi une amélioration de l’énergie générale et de la digestion.

Applications thérapeutiques spécifiques

Gestion des migraines et céphalées

J’ai accompagné de nombreuses personnes souffrant de migraines chroniques. Une application de ventouses à l’arrière de la tête et entre les épaules, associée à une roqya ciblée, donne souvent d’excellents résultats.

Accompagnement des troubles gynécologiques

La hijama peut aider dans les cas de douleurs menstruelles, syndrome des ovaires polykystiques, et même certaines infertilités inexpliquées. Elle soutient l’équilibre hormonal et la circulation pelvienne.

Utilisation en pathologies chroniques (arthrite, rhumatisme)

Certaines douleurs persistantes ne trouvent aucun apaisement par les traitements classiques. Les ventouses, bien placées et pratiquées à intervalles réguliers, réduisent les raideurs, gonflements et douleurs articulaires.

20 ans d’expérience en hijama : ce que j’ai vu, soigné et appris

Depuis plus de deux décennies, j’accompagne des frères et sœurs souffrant de maux parfois inexpliqués. La hijama s’est imposée à moi comme une solution évidente dans nombre de cas, bien au-delà du simple soulagement physique. Je me souviens d’un jeune homme paralysé par des cauchemars et des sensations d’oppression nocturne. Après deux séances de hijama ciblées au haut du dos et roqya conjointe, son sommeil s’est apaisé, sa vitalité est revenue. Une sœur atteinte de troubles hormonaux et de douleurs pelviennes chroniques avait tout essayé. C’est une hijama sur des points précis du bas-ventre, suivie de quelques ajustements alimentaires, qui a rééquilibré son cycle en moins de trois mois. Ces résultats n’ont rien d’isolé. La hijama agit en profondeur, surtout lorsqu’elle est intégrée dans une approche globale, spirituelle et naturelle. Chaque jour, j’observe ses effets concrets : évacuation d’un sang sombre et visqueux révélant l’état interne du corps, soulagement d’une fatigue ancienne, amélioration visible de la peau ou du sommeil dès la première séance. Cette science, héritée des prophètes, demande écoute, précision, maîtrise. Il ne s’agit pas de poser des ventouses au hasard. Choisir les bons points, le bon moment – en particulier les 17, 19 et 21 du mois hijri – et adapter l’intensité selon l’état du patient, tout cela fait partie du soin. La hijama, bien pratiquée, devient une clé de purification du corps… mais aussi de l’âme. Et parfois, c’est là que la vraie guérison commence.

Tableau récapitulatif des bienfaits majeurs de la hijama

BienfaitDescription
Circulation sanguineActive le flux sanguin, aide les organes vitaux
DétoxificationÉlimine les toxines et le sang stagnant
Douleurs chroniquesRéduit les tensions musculaires et les inflammations
Bénéfices spirituelsPurifie l’âme, combine avec la roqya char3iya
Bien-être généralAméliore le sommeil, l’énergie et la tranquillité mentale

Sécurité, risques et contre‑indications

Effets secondaires possibles

Comme toute thérapie, la hijama a ses limites. Après une séance, on peut observer :

  • Fatigue passagère
  • Légères ecchymoses
  • Sensibilité sur la zone traitée

Ces effets sont normaux et disparaissent en quelques jours.

Groupes à risque et précautions

Voici les cas où la hijama doit être évitée ou pratiquée avec précaution :

  • Femmes enceintes (surtout sur le bas du dos ou l’abdomen)
  • Enfants en bas âge
  • Personnes très affaiblies ou anémiées
  • Patients sous anticoagulants

Une consultation préalable est indispensable.

Fréquence des séances et recommandations pratiques

La meilleure période reste les jours recommandés selon la sounna :
🗓️ 17, 19 et 21 du mois Hijri.
(Sahih al-Bukhari, 5696)

En général :

  • Pour un traitement ponctuel : 1 à 2 séances suffisent.
  • En traitement de fond : 1 séance par mois peut être bénéfique.
  • Pour l’entretien : 3 à 4 fois par an selon votre état.

Après la hijama, il est conseillé de boire beaucoup d’eau, éviter les relations intimes pendant 24h, et du repos physique.

Intégration dans une approche de bien‑être globale

La hijama ne remplace pas la foi, ni les prières, ni la roqya. Mais elle s’inscrit parfaitement dans une approche islamique du soin qui considère le corps et l’âme ensemble.

🌙 Allah dit :
« Et quand je suis malade, c’est Lui qui me guérit »
(Sourate Ash-Shu’arâ, 26:80)

Dans ma pratique, je combine souvent hijama, roqya char3iya, conseils alimentaires et recommandations spirituelles comme la lecture de sourate Al-Baqara ou le dhikr quotidien. C’est cette complémentarité qui mène à la vraie guérison.

👣 Mon conseil : Écoutez votre corps. S’il vous appelle à la purification, ne tardez pas. La hijama peut être la clé de votre soulagement, tant physique que spirituel.